Mithra.
Représentation de Mithra par Gabriel.
Qu'en dit Tertullien ? Traité de la prescription contre les hérétiques, XL.
Sed quaeritur, a quo intellectus intervertatur eorum quae ad haereses faciant? A diabolo scilicet, partes intervertendi veritatem qui ipsas quoque res sacramentorum divinorum idolorum mysteriis aemulatur. Tingit et ipse quosdam utique credentes et fideles suos; expositionem delictorum de lavacro repromittit et si adhuc memini Mithrae, signat illic in frontibus milites suos. Celebrat et panis oblationem et imaginem resurrectionis inducit et sub gladio redimit coronam. Quid, quod et summum pontificem in unis nuptiis statuit? Habet et Virgines, habet et continentes.
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Vidéos et articles sur Mithra
- Video INRAP commentée par Camille à propos de la découverte d'un temple de Mithra en Corse.
Une fouille archéologique effectuée par l’INRAP en Corse, au sud de Bastia, a permis de trouver un mithraeum (sanctuaire ayant servi au culte de Mithra). Des archéologues se sont intéressés au temple situé dans la cité antique de Mariana, fondée par le général Marius en -100 avant JC. Mithra est un dieu perse apporté par les marchands romains et les soldats de l'armée romaine. Le temple de Mithra découvert par les archéologues se trouvait près d’une église. Il est donc possible que les deux cultes aient coexisté, d'autant que l'on sait que le christianisme ne s'est pas imposé facilement. On pense que le temple de Mithra a été démoli aux alentours de 391 peu après l’interdiction de la pratique du culte de Mithra par l'empereur Théodose. Ce culte se passait dans des lieux enterrés éclairés par des lampes à huile sans doute pour imiter l'ambiance de la grotte dans laquelle Mithra serait né. Les adeptes faisaient des repas rituels. Le baptême rappelait Mithra égorgeant un taureau. Les futurs baptisés se plaçaient dans une fosse au dessus de laquelle on égorgeait peut-être un taureau. Des bouts de terre cuite, de statuettes, des lampes à huile ont été trouvés sur place.
La disparition de ce culte s'explique par la concurrence avec le christianisme avec lequel il avait des points communs, peut-être aussi par le fait que c'était un culte à mystère et que les femmes en étaient exclues.
- Video de présentation commentée par Antoine d'une exposition consacrée à Mithra au musée Saint-Raymond à Toulouse.
Mithra est un dieu oriental, il est connu dans le monde iranien et indien. Dans le monde indien, Mithra est connu dans des textes, appelés des védas : il est associé à une autre divinité Varuna. Dans le monde iranien, Mithra est décrit dans des textes de l’Avesta, recueil de textes sacrés du zoroastrisme, une religion iranienne très ancienne qu’on appelle mazdéisme. Le nom de Mithra signifie “contrat”, “alliance” et dans le monde indien, il signifie “ami”. Ce dieu protège donc les hommes et il s'agit d'une divinité solaire.
Les premières représentations de Mithra se trouvent au Proche-Orient : on le voit sur des reliefs, vêtu d’une tunique plissée et portant le bonnet phrygien. Il a un visage juvénile et imberbe, ainsi qu’une chevelure bouclée avec de longues mèches.
Mithra apparaît également sur le monnayage des souverains grecs et d’Asie centrale. Il est représenté de la même manière avec une tunique orientale. Il est aussi désigné sous un seul et même terme de Mithra-Varuna.
Ce dieu est arrivé dans le monde romain à la fin du 1er siècle après J-C , il est très probable que le culte romain empruntait des ingrédients du monde oriental mais que le culte était différent de celui pratiqué en Orient. Depuis la république, le monde romain avait intégré des divinités étrangères, comme par exemple Cybèle. Ces dieux étaient vénérés dans un culte privé.
- Video INRAP sur la découverte d'un temple de Mithra à Angers.
- Commentaire par Mathieu de la page consacrée à Mithra
sur le site Odysseum.
L’article présente le culte de Mithra dans l’Antiquité.
Il commence tout d’abord par nous parler de l’origine du nom Mithra déjà présent dans les Vedas écrits vers le XVII siècle avant notre ère. Le dieu devient de plus en plus populaire et son culte se diffuse dans le Moyen-Orient et les alentours. Il se répand ensuite dans l’empire romain, d'où la grande quantité de mithraeum trouvés par les archéologues.
L’article nous décrit ensuite l’apparence de Mithra et comment le reconnaître. Il est caractérisé notamment par un bonnet phrygien. Puis il est question de la légende du dieu (la pétrogenèse et la tauroctonie).
L’emplacement des lieux de culte de Mithra est souterrain car c'était un culte à mystères. Le culte a réussi à rencontrer un certain succès chez les Romains. Il fut cependant plus tard condamné par les chrétiens comme culte païen, ce qui a conduit à une probable destruction des lieux du culte. L’article nous présente enfin une liste de statues.
l’article donne une impression de compétence et fournit des informations intéressantes sur le culte de Mithra. Cependant, des sources auraient été bienvenues.
- Commentaire par Arthur D... l'article Mithra sur le site du National Geographic.
Le culte de Mithra est apparu au cours du IIe siècle av. J.-C. en Perse (Syrie actuelle). Ce rite, exclusivement masculin, était populaire chez les soldats, les hommes d’affaires ou les marchands (tous relativement fortunés). On apprend dans l’article que le mithraïsme est un culte à mystères qui a pour divinité Mithra, né d’une pierre près d’une source sacrée. Les symboles qui le caractérisent sont le bonnet phrygien, une torche et un couteau. Dans ce culte, on pratique des sacrifices notamment celui d’un taureau en l’égorgeant. Les cérémonies avaient lieu dans un Mithræum, pièce sombre souvent sous terre, qui devait ressembler à une grotte. Ce rite avait notamment le but de porter chance aux guerriers.
À la fin du IVe siècle, l’empereur Théodose interdit toute religion autre que le christianisme et demanda la destruction des temples non chrétiens dont les Mithræum. c’est pour cela que les recherches sur le culte de Mithra sont aujourd’hui assez difficiles et que nous ne savons donc pas beaucoup de choses sur ce culte pourtant populaire dans l’Empire Romain pendant quelques siècles.
- Commentaire par Vadim de la page Mithra sur le site de la légion VIII Augusta.
Le culte de Mithra a été diffusé essentiellement par les militaires, qui prisaient particulièrement cette divinité, mais aussi par le biais des commerçants et des artisans, ce qui explique la localisation des mithraea sur les frontières militaires, à proximité des camps et également au sein de certaines villes et ports.
Les recherches de René Cubaynes nous éclairent sur les données existantes concernant Mithra et la VIIIe Légion. Une inscription découveret dans la province de Germanie (Allemagne actuelle) nous renseigne sur un centurion de l’armée romaine qui fait l’éloge de Mithra.
D’autres dédicaces, faites par d'autres individus, sont attribuées aussi à la VIIIe légion, mais cette fois-ci, elles sont le fait de simples soldats et ont été mises au jour dans les mithraea de Gross-Krotzenburg et de Koenigshofen à Strasbourg. Des légionnaires, séduits par ce culte oriental, le ramenèrent puis le diffusèrent en Germanie lors de leur installation à Mirebeau (en 70) puis à Strasbourg (circa 90). La VIIIe légion aurait ainsi largement participé à la propagation du culte de Mithra.
- Anna a lu un extrait des Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar.
Informations données dans le roman sur le culte de Mithra :
- les fidèles du culte disciplinent leur corps et leur esprit durement.
- ils ont une forte volonté.
- ils ne craignent pas la mort.
- utilisation symbolique du fer et du sang.
- rites qualifiés de «barbare» qui créent des liens entre les hommes.
- l'initiation se déroule dans un donjon de bois et de roseaux au bord du Danube.
- pendant l'initiation, on doit être arrosé du sang d'un taureau récemment tué ou agonisant.
- le culte de Mithra est une société presque secrète, qui est susceptible de menacer l'ordre établi.