Le culte impérial.

 

Les Res Gestæ (exploits) du Divin Auguste.
Copie moderne sur le site restauré de l'Ara Pacis à Rome.

Texte d'Horace. Odes, IV, 5, vers 29sq

Le poète Horace, auteur du Ier siècle avant J-C, célèbre dans cette ode l’empereur Auguste.

  1. Condit quisque diem collibus in suis
  2. et vitem viduas ducit ad arbores ;
  3. hinc ad vina redit laetus et alteris
  4. te mensis adhibet deum ;
  5. te multa prece, te prosequitur mero
  6. defuso pateris et Laribus tuum
  7. miscet numen, uti Graecia Castoris
  8. et magni memor Herculis.

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Traduction du texte par Arthur V...

Quisque condit diem
collibus in suis
et ducit vitem
ad arbores viduas.
Hinc laetus redit ad vina
et alteris mensis
adhibet te deum.
Prosequitur te
Multa prece
mero defuso pateris.
Et numen tuum
miscet Laribus
uti Graecia
memor Castoris et magni Herculis.
Chacun passe la journée
dans ses collines
et conduit la vigne
vers les arbres veufs.
Puis chacun revient vers le vin
et au deuxième service,
on te fait venir, toi qui est un dieu.
On t'honore
de plusieurs prières,
de vin pur versé dans les patères.
Et ta puissance divine
se mélange aux lares,
comme (le fait) la Grèce
qui commémore Castor et le Grand Hercule.

Commentaire du texte par Arthur V...

Le texte nous informe sur plusieurs éléments du culte impérial romain : tout d'abord il révèle que les Romains attribuaient un statut divin à leurs empereurs comme en témoigne l'expression "te deum". L'empereur était honoré à travers des rituels et des offrandes, notamment de vin, symbolisant la richesse et la prospérité. Le texte souligne aussi la puissance divine de l'empereur en le qualifiant de "numen", terme désignant une force divine. De plus, le texte fait référence à des héros comme Hercule et Castor, intégrant ainsi le culte impérial dans une tradition prestigieuse de figures héroïques. Cela démontre que les empereurs ne détenaient pas seulement un pouvoir politique mais aussi une influence religieuse et culturelle. Enfin ce texte illustre également comment se mêlait vie quotidienne et religieuse, ce qui nous montre l'importance de ces pratiques dans la société romaine antique.

Le culte de la personnalité : le diptyque de Laurine.